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Zappy

21 mars 2017

Présidentielle, Le Grand Débat en replay

Je n'étais pas devant mon téléviseur hier soir, privilégiant un bon spectacle mélant danse et rire (On a repeint Rossinante, écrit par Claude Magne et Francis Albiero) à ce grand débat médiatisé. Ce n'est donc que ce soir que j'entend ces candidats qui font tant parler. Un bon spectacle aussi mais ces clowns sont moins bons que Francis Albiero, pardonnez-moi !

Aux allures de jeu télévisé, le débat respecte malgré tout des règles d'égalité : même temps de parole et premier candidat à s'exprimer tiré au sort, et pourtant... Fillon, avant même de répondre à la première question, fait justement remarquer qu'il manque 6 candidats sur le plateau.

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12 février 2017

Roman à l'eau de bleu, Isabelle Alonso

roman_pocheQuitte à renverser le monde autant le faire complètement et commencer par la fin !

En effet, déjà portée par ce roman bien mené, j'ai été épatée par la dernière page qui conclut parfaitement cette comédie. On la lit un sourire aux lèvres en se rendant compte qu'on marche sur la tête :

"Imagine un monde en négatif, où les hommes auraient le pouvoir, depuis toujours ! Et trouveraient ça normal ! [...] Un monde aussi absurde, aussi injuste que le nôtre ! Où les femmes seraient obligées d'être "féministes" pour se faire etendre !"

Voilà de quoi faire réfléchir...

Isabelle Alonso nous offre une vision d'un monde où les femmes auraient le pouvoir depuis toujours. Entre inégalités et romances difficiles, deux jeunes hommes tentent de faire leur chemin.

Seuls quelques points m'ont dérangés au cours de ma lecture, notamment certains clichés sur la femme au pouvoir. Mais après y avoir réfléchi, il semble évident que ces stéréotypes sont là pour nourrir la satire. En effet, dans cette société, tout tourne autour des "enfantes" et des femmes enceintes ce qui n'apparaissait pas pour moi comme un signe de liberté et d'émancipation pour la femme. Mon avis n'a pas changé à ce propos mais ce monde, s'il est le miroir du nôtre, peut très bien être dirigé par des concervatrices aux idéaux prédéfinis ! A vous d'en juger.

20 août 2016

Le 15 août... vu dans mes sandales

Le 15 août.. Aah le 15 août, ça signifie tellement pour nous, les jeunes en sandalettes. L'été, les vacances, le soleil, les amourettes, la mer... Ça en fait des choses !
J'avoue, chaque année la signification du 15 août m'échappe. Problème d'éducation ou d'inattention, je ne saurais le dire. Tout ce qui m'importe, c'est le feu d'artifice !
N'est-ce pas un spectacle magique que ces explosions colorées ? Le visage rivé sur le ciel, on se décrocherait le cou pour ne rien manquer. Petite, bien sûr, le bruit me faisait peur mais aujourd'hui, je ne peux que voir le talent des artificiers. Il plane pourtant comme une aura de mystère autour de cette profession. Je ne connais rien à leur méthode de travail : comment créent-ils un spectacle ? Où s'entraînent-ils ? Est-ce un métier dangereux ?
Je ne vois qu'au dessus de moi la beauté du bouquet final, lumières d'or coulant dans la nuit et crépitements des derniers artifices. Tout a été parfait.

14 février 2016

May B, Maguy Marin

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source image : The Guardian

 Dix silhouettes courbées, blanches, trainent leurs chaussons sur le sol encore noir de la scène. Deux, trois, quatre, sept... Ayant eu la chance de rencontrer Luna Bloomfield, une danseuse ayant interprété la pièce un grand nombre de fois, qui a contribué à nous transmettre certains tableaux de la pièce, nous ne pouvions nous empêcher de compter chaque pas (ndlr : "nous", la classe de terminale spécialité danse du lycée Jean Dautet, La Rochelle). Entre silences et musiques entraînantes, les danseurs se dévoilent, nous laissant voir en chacun une personnalité différente. On se moque d'eux, on en a peur, on les rejette mais eux ne s'abandonnent jamais. On sent à chaque instant les liens qui les maintiennent ensemble. En voyant ces personnages étranges je ne peux m'empêcher de m'attendrir. Les souvenirs de toutes nos répétitions flottent au dessus d'eux avec les particules farineuses qui se déposent au fil de la prestation sur la scène. Je m'amuse à observer les réactions des spectateurs, tantôt riant aux éclats, tantôt consternés. Je ne pense pas que cette pièce soit particulièrement facile d'accès et l'avoir vécue à travers la transmission de Luna Bloomsfield m'a certainement permis d'avoir l'empathie nécessaire pour être touchée par ces personnages. Mais pour qui est un minimum connaisseur du théâtre de l'absurde, il est impossible de nier le génie de Maguy Marin. En effet, elle retranscrit parfaitement dans sa pièce toute la thématique de la difficulté de la parole très utilisée par les auteurs de l'absurde. On reconnait notamment des citations de Beckett avec les phrases mystérieuses que sont "Fini, c'est fini, ça va finir, ça va bientôt finir" et "Salop, con et putain nom d'un chien, elle m'avait pas dit tout ça". Je pense que la beauté de l'absurde c'est la liberté d'interprétation et là où je vois des personnages traumatisés par les difficultés de la vie qui se plaignent de ne pas avoir été préparés à cela d'autres verront dix vieux bougonnant. Parfois même, ces derniers s'expriment sans être entendus, la musique couvrant leurs paroles inarticulées. Que veulent-ils nous dire ? Nul ne peut le savoir. Pourtant je n'ai jamais trouvé une chose aussi sensée que cette image d'un monde insensé, d'une vie qui ne serait qu'un éternel recommencement. Et surtout, contrairement à ce que j'avais pensé en voyant pour la première fois des images de cette pièce chorégraphique, May B a été pour moi comme une vague d'espoir. On voit dans cette pièce toute l'importance des relations humaines, amicales, sans lesquelles vivre n'aurait plus de sens.      

                                                                                                                                                                                                    C.C.

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